Le plus beau des devoirs

La rentrée avec son euphorie et ses difficultés est passée. La routine, l’organisation quotidienne s'installent.

Tes études ou ton travail ne te plaisent peut-être pas ; tu as alors tendance à fuir ce qui te semble une corvée dans de multiples compensations qui se révèlent au final souvent décevantes. Pour d'autres, c'est tout le contaire, ils s'y consacrent à fond, peut-être même au détriment du reste. Cependant la grande majorité vit un peu les deux situations, de façons alternées ou mélangées, où des phases d'enthousiasme, de paresse et de découragement s'alternent.

Mais voici une chose qui peut te sauver, au sens propre et au sens figuré : le devoir d'état !

                                                                                                                                             Mais tu vas voir, celui-ci n'est pas difficile même s'il est exigeant.                                                   

Dans son catéchisme, Pie X définissait le devoir d'état comme "les obligations particulières que chacun a par suite de son état, de sa condition et de la situation qu'il occupe."¹ Fais donc le point sur les exigences qui découlent de ces trois élements. Ils t'aideront à établir tes priorités, à définir une hiérarchisation de tes efforts (car il n'est pas rare de faire des efforts conséquents sur des points secondaires tout en oubliant l'essentiel !)

A cette définition, je souhaite coupler cette affirmation de Saint Josemaria :

"Tu veux être saint ? Fais ce que tu dois, et sois à ce que tu fais."

Nous comprenons ainsi ce que Dieu veut de nous. Si souvent dans notre dialogue avec Dieu nous nous demandons ou lui demandons : je veux faire ta volonté mais quelle est-elle ? Montre-la-moi.

Je ne sais pas quelle est ta volonté.

Voici une réponse sûre en deux étapes :

1) Demande-toi d'abord : "Qu'est-ce que le Seigneur attend de moi dans l'heure qui vient ?" Réponds-y avec honnêteté ! Travail ? Détente ? Temps entre amis ? Services ? Engagements ? Prière ? Sport ? ...

2) Puis, fais-le ! Mais, n'oublie pas : " sois à ce que tu fais". Implique-toi, donne le meilleur de toi-même, fais de ton mieux. Tout ce qui est vécu à moitié est décevant.

Agir de la sorte, tout au long de l'année, te fera découvrir la joie et la paix intérieure. Tu découvriras aussi qu'une telle attitude fait la joie de Dieu.

Une dernière chose, pour aller encore plus loin. "Puisque tout ce que nous faisons a de la valeur pour Dieu et l’intéresse, pourquoi ne pas lui offrir notre travail pour telle ou telle intention quand nous le commençons ? Comme nous le faisons en priant une dizaine de chapelet par exemple. J’offre à Dieu ce que je dois faire, et j’essaye de bien faire. Cette heure de révision, ce cours à recopier, cet appel d’offre à rédiger … se transforment ainsi en prière pour tel ami malade, tel collègue qui ne connaît pas Dieu, telle intention du Pape, telle vocation … … C’est motivant de savoir qu’on reste par exemple courageusement à sa table de travail pour qu’un autre tienne bon ! On peut devenir saint et même apôtre depuis son bureau ! Au fond, on n’a pas fini de s’étonner de ce que Dieu peut faire à travers un simple devoir de math à préparer !"¹

^{Humour   ;-)}

1État est l'état de vie : marié, célibataire, consacré, salarié, bénévole, ...
Condition : a trait à ma situation dans cet état de vie : fiancé ou marié, débutant ou avancé, professionnel ou amateur ...
Situation : a trait aux circonstances particulières : chef d'entreprise, avocat, journaliste, étudiant, retraité, ...)